mardi 28 avril 2009

T'as le nez qui coule !


L’O.M.S. nous dit-on ce matin est sur les dents. Les porcs mexicains sont malades comme des chiens. Les féministes du cru doivent certainement s’en féliciter. Pour l’instant, tout va pour le mieux au Pays des Gros Porcs de l’Hexagone. On a bien quelques rhumes persistants, quelques gastroentérites de derrière les fagots, quelques sinusites purulentes, mais rien ne menace encore tout à fait de nous mettre hors d’état de nuire (même si entretemps on a recensé l’infection d’un porc espagnol et de deux porcs britanniques).

Ne cédons pas à la panique et sachons faire preuve de vigilance. Des mesures draconiennes promettent de nous protéger de ces vilaines fièvres pour gros groins suant. Des caméras thermiques ont été installées dans les aéroports et dardent leurs capteurs sur tout transhumant, promettant d’intercepter tout fiévreux suspect à l’entrée et de le mettre en quarantaine sans autre forme de procès. Notre Ministre de l’Immigration, de l’Identité Nationale et du Retournement de Veste doit certainement s’en féliciter.

On ne va quand même pas se laisser emporter par une petite grippe de toute façon ! Ce n’est pas une maladie d’homme ! Tousser, rester au plumard à écouter le son de ses dents qui s’entrechoquent, recueillir ses petits glaviots dans un petit mouchoir en dentelle, on sait bien, depuis Dumas fils, que c’est une affliction réservée à la gente féminine.

Les Porcs de France savent bien que chaque être humain est uni par la certitude d’en finir avec la vie terrestre, mais ils sont soucieux de sortir de scène aussi honorablement que possible. Il y a des maladies d’homme pour ça, n’en déplaise aux conjuratrices féministes patentées. L’Herpès génital, la Syphilis ou mêle le scorbut qui fait du porc occidental un mort au long cours auréolé d’une réputation enviée d’aventurier sans peur. C’est là le destin de l’homme - du vrai - que de choisir avec soin (et bon goût) la trombine du virus qui l’emportera : mourir le nez coulant en grelottant comme le dernier des cochons crottés n’en fait pas partie.

Résistons !


Illustration : Jacques Cartier par Théophile Hamel

7 commentaires:

  1. Incrédulité :
    Ce virus baladeur, dit-on, paraît toucher majoritairement des jeunes adultes en bonne santé...
    Exit la blenno nasale et autres maladies du genre... alors

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  2. Ouf, je viens juste de passer le cap du vieux en mauvaise santé :)
    cétait tout juste :)))

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  3. Vous avez oublié le porc atteint de la grippe du genou gauche...

    (Et c'est pour ne rien dire du syndrome de la cravate à chier, qui, parti de la banlieue sud d'une grande capitale occidentale, étend ses ravages un peu partout, notamment dans les pays pauvres où la cravate est obligatoire.)

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  4. à partir de quel âge on est vieux, pour un virus ?

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  5. Suzanne, rassurez-vous, il y a des anti-virus gratuits, reste à savoir qui voudra bien nous aider pour les paramètres (ma bête noire : les paramètres) hihihi...

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  6. Passée la trentaine...le corps commence - très légèrement - à cogner à la porte pour rappeler qu'il existe.

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  7. Didier,

    Merci de m'aider à être exhaustif...

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