Afin d'être conforme à la norme européenne sur la Qualité des Blogs, il a été décidé d'engager un blogueur digne de ce nom pour un peu compenser les errances des trois co-auteurs empêtrés ici, dégénérés, libidineux et pontifiants, ils avaient un peu du mal à passer le contrôle technique.
Et puis c'est un peu comme dans les téléfilms américains : il faut toujours un gros, un petit à lunettes, un noir, une femme. Ici, le quota de gros à lunettes ayant été explosé, je pense que l'apport de sosie de Brad Pitt ne sera pas superflu.
Vous verrez donc quelque chose de plus équilibré : au groupe des blogueurs maladivement prolixes s'ajoutera un blogueur taiseux, moi. Tandis que les autres publieront, je m'en m'abstiendrai, ce qui équilibrera le tout, en fin de compte.
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Libineux toi même. Et ça va changer : je vais engager Tonnegwande.
RépondreSupprimerL'équilibre parfait je vous dis !
RépondreSupprimerAu moins on sait sur qui on lancera des pierres à la récré !!!
Bouffeur de cresson !
Je ne serai pas votre bouquet missaire.
RépondreSupprimerManque plus que Mtislav. Il sera le bouc émissaire.
RépondreSupprimerNon, non, comme bouquet missaire, il faut prendre Tonnégrande : comme il est noir, il y a déjà la moitié du boulot de fait.
RépondreSupprimerEt bienvenue au petit rachitique !
Tonnegwande, viendez, ze vous juwe, z'essaiewai de cowwiger mon accent
RépondreSupprimerTonnegrande, c'est le bouquet garni.
RépondreSupprimerCela donne du "goût" alors... au potof...
RépondreSupprimersi... c'est vrai, c'est ma mémé qui m'la dit
@ monsieur Goux : ne prenez pas ombrage que j'utilise votre nom à toutes les sauces et, rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul concerné, mon nom de famille commence ainsi...
pure coïncidence...
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RépondreSupprimerPutain ! Obligé de tout faire, ici.
RépondreSupprimerLe terme de « bouc émissaire » correspond à l'origine à un rite expiatoire annuel (Yom Kippour) des Hébreux longuement décrit dans le seizième chapitre du Lévitique. Le grand prêtre devait prendre deux boucs puis les tirer au sort. L'un était directement sacrifié à Dieu, tandis que l'autre était envoyé dans le désert vers Azazel. C'est ce deuxième bouc qui est appelé « bouc émissaire », du latin ecclésiastique caper emissarius (le bouc envoyé, lâché). La tradition juive voit dans Azazel une falaise du désert du Sinaï du haut de laquelle le bouc émissaire serait jeté. Tandis que la tradition chrétienne voit en Azazel un démon sauvage, sans doute un ange déchu.
Le rôle exact du bouc émissaire est clairement décrit dans le texte biblique :
« Aaron lui posera les deux mains sur la tête et confessera à sa charge toutes les fautes des Israélites, toutes leurs transgressions et tous leurs péchés. Après en avoir ainsi chargé la tête du bouc, il l'enverra au désert sous la conduite d'un homme qui se tiendra prêt, et le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes en un lieu aride. »
— Lévitique XVI:21-22
Dans le même ordre d'idée, celui du « sacrifice de substitution », Lévitique IV:22-26, propose un sacrifice d'expiation propre au péché d'un chef, lequel rejaillit sur l'ensemble de la communauté :
« Si c'est un chef qui a péché, en faisant involontairement contre l'un des commandements de l'Éternel, son Dieu, des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, et qu'il vienne à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut. Il posera sa main sur la tête du bouc, qu'il égorgera dans le lieu où l'on égorge les holocaustes devant l'Éternel. C'est un sacrifice d'expiation. Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes, et il répandra le sang au pied de l'autel des holocaustes. Il brûlera toute la graisse sur l'autel, comme la graisse du sacrifice d'actions de grâces. C'est ainsi que le sacrificateur fera pour ce chef l'expiation de son péché, et il lui sera pardonné. »
— Lévitique IV:22-26
Dans le Nouveau Testament, Jésus est présenté comme un Agneau immolé, un sacrifice expiatoire qui a sauvé le monde lorsqu'il fut adoré sur la croix lors de sa passion.
On retrouve aussi l'utilisation du bouc émissaire en Amérique du Sud par certains bergers : pour traverser les rivières souvent infestées de piranas, le bouc émissaire se faisant dévorer par ces poissons carnivores en passant sur un gué, et le reste du troupeau passant sain et sauf à un autre gué.
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RépondreSupprimerRho Suzanne, je constate que j'ai la blague excluante, c'est ballot. C'est de la puissance de feu, ça ! :)
RépondreSupprimerC'est effectivement associé à Girard, et c'est la faute à malbeyer qui écorche tout (c'est un nez corché vif). Voilà, donc, le modèle au stacle, le bouquet missaire, etc.
tiens, nos commentaires se sont croisés, à 1 minute prêt. Donc j'imagine que vous pouvez retirer vos propos ! :)
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RépondreSupprimerhé, vous abusez ! Le bologue, ce n'est pas une science exacte !
RépondreSupprimerBon.
c'est mon heure de bonté.
Le terme "bouquet missaire" n'est effectivement pas présent dans les échantillons analysés. Mais ici, vous trouverez un vrai modèle au stacle, qui est à l'origine de la belague, enfin, de mon coté.
Suzanne : l'expression n'a en effet que peu à voir avec le rituel juif décrit dans le Lévithique, mais plutôt avec le sens que lui donne René Girard dans ses livres (voir notamment La Violence et le Sacré, ou Des choses cachées depuis la fondation du monde ou encore Le Bouc émissaire. C'est la victime innocente sur laquelle, au paroxysme d'une crise menaçant de détruire toute la société, se polarise toute la violence diffuse et indistincte. Une fois le bouc émissaire (chargé de tous les péchés) mis à mort, l'harmonie revient de façon si instantanée et miraculeuse que, bien souvent, dans les religions primitives, le bouc émissaire, de néfaste devient bénéfique, aux yeux de ses persécuteurs, et est donc divinisé. Le plus célèbre bouc émissaire est sans doute Oedipe.
RépondreSupprimerPour Girard, la Bible est ce qui révèle, ce qui dévoile ce mensonge, en inversant les codes et en montrant les victmes pour ce qu'elles sont (innocentes) et ses sacrificateurs aussi. C'est le cas déjà pour les écrits vétéro-testamentaires (Job, le Serviteur souffrant, etc.), mais ce l'est encore bien plus des évangiles : le Christ est celui qui, par sa mort calquée sur les anciens sacrifices, éclaire dfinitivement le mensonge des anciennes pratiques ("Ils m'ont haï sans cause", "Pardonnez-leur, mon Père, car ils ne savent pas ce qu'ils font", etc.)
Pour le "modèle obstacle", cela ramène à une autre théorie chère à Girard et principalement développée dans son tout premier livre (celui par lequel il convient de commencer) : Mensonge romantique et vérité romanesque. Le modèle-obstacle est, dans ne configuration triangulaire du désir désigne au tiers l'objet du désir et lui en interdit la possession du même élan.
De ces expressions, le facétieux Malbeyer a tiré "Bouquet missaire" et "modèle au stacle"...
Didier : Je regrette déjà mon coup de grogne, mais je demandais juste l'origine de la blague récurrente - que vous m'avez très bien expliquée, merci-. Qu'on ironise sur une question simple, posée simplement, me met mal à l'aise. Qu'on me demande d'effacer mes propos aussi.
RépondreSupprimerNon. Nous allons tellement tout expliquer en détail la plaisanterie et ses ramifications que vous allez vous sentir horriblement mal à l'aise. C'est de la torture chinoise, mais de Taïwan.
RépondreSupprimerMais enfin, Suzanne, personne ne vous a demandé d'effacer vos commentaires ! C'est l'atmosphère de ce blog qui rend les filles paranos ou bien ?
RépondreSupprimerBalmeyer : je serais assez d'avis de supprimer cet horrible nom de Taïwan, pour revenir à l'ancien et très joli Formose...
C'est dommage effectivement, Suzanne.
RépondreSupprimerVoilà un bon titre de série B : "Du formol à Formose".
Didier : comment peut on retirer ses propos, comme le suggère Balmeyer, sans effacer ses commentaires ?
RépondreSupprimerEt, non, je ne suis pas parano, mais je ne veux pas déranger ! Les private joke, c'est comme les messes basses, ça crée une complicité dont les autres sont exclus. Ce n'est pas important dans le feu d'une conversation bien nourrie, surtout si l'on sait qu'un jour ou l'autre on finira bien par découvrir la clé de la joke. Si je lis un texte auquel je ne comprends rien, et qu'on me réponde "je ne l'ai pas écrit pour toi, seul machin peut bien le comprendre; ok, je n'insiste pas, c'est clair. Si on me répond par une vanne ironique, je me sens très bête. Je me dis qu'il y a un truc, forcément simple à comprendre puisqu'on ne se donne pas la peine de me l'expliquer, qui m'échappe par ma faute. C'est primaire, c'est l'effet "élève con devant le prof qui se fout de sa gueule", ou "tout nu devant les autres qui sont habillés. Après tout, c'est peut-être ça, la parano.
Oh, retirer, c'était symbolique, du genre "moi Suzanne ex-du blog de Digou, et neo-du blog de Suzanne, déclare retirer ce que j'ai dit"
RépondreSupprimerQuant à la private joke : le groupe est naturellement excluant. Même la "public joke" est excluante. Comme le dit Bergson dans "le rire", vous avez un groupe qui rit ensemble, un intrus positionné à un mètre ne trouvera pas la plaisanterie drôle s'il est exclu, même s'il la comprend.
Balmeyer : oui, sauf que je m'en fiche, sauf votre respect. J'ai une petite tête, et j'aimais bien rigoler au premier degré, c'est tout. Je pose gentiment une question,et... (je ne réexplique pas, voir plus haut). en plus, 'aggrave mon cas en plombant l'ambiance, c'est mon dernier commentaire.
RépondreSupprimer(mon dernier commentaire parce que j'ai autre chose à faire, pas parce que je boude ou que je sors comme une diva, je précise)
RépondreSupprimerOk. Ben vous savez, je n'aime pas vraiment les private jokes non plus. Enfin, les hard, celles qui sont vraiment insistantes sur le côté "tribu", vous voyez. Le terme "bouquet missaire" est suffisamment bête comme ça pour convenir à ma satisfaction et à celle des gens honêtes, me semblent-ils. En plus il émet un petit signal vers les deux trois auteurs de ce blog, mais c'est juste du bonus.
RépondreSupprimerMais en fin de compte, niveau emploi du temps, j'ai le sentiment de fréquenter - enfin qu'il n'existe - que deux ou trois blogueurs. Ce n'est donc pas une private joke, mais une normale joke.
Tout ça pour parler bien sûr, hein. C'est mon dernier commentaire. Et moi je pars comme un prince, mais c'est toujours systématique, alors ça ne se remarque même plus.
(en plus Didier n'est pas très tribal comme type. Et puis Nicolas un peu plus, mais il a une sorte de tribu à ciel ouvert : tout le monde y entre. Et puis Dohram, il est catholique, alors bon, c'est suffisamment compliqué comme ça).
RépondreSupprimerBalmeyer,
RépondreSupprimertu es un vrai fouteur de merde en fait...
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Suzanne,
de toute façon, ici, on a le droit de sortir en claquant théâtralement la porte, c'est même ultra-recommandé.
Ensuite on revient avec un thermos de café, une bouteille de Calva', un saucisson ardéchois et un sourire amnésique...
Et, tout va pour le mieux :)
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