En plus elle joue du piano en plus qu'elle chante, tu imagines toutes les conversations que ça amène, l'air de rien, autour d'un ou deux cocktails ? "Alors comme ça tu chantes en même temps que tu joues du piano ? Et tu joues en même temps que tu chantes ? Ah super intéressant, et ça ne t'arrives jamais de confondre, par exemple, de chanter du piano et de jouer les paroles, wouah, c'est vraiment tout à fait fascinant !"
Mais il y a quelques temps, tombant sur une affiche où je m'aperçus qu'elle avait comment dire, un peu forci, je me raisonnais et me dit qu'il fallait voir au delà des apparences et que, devenu adulte, il était temps de comprendre que cette artiste avait sans doute, quelque chose à dire, aussi, et qu'il fallait que je prenne le temps d'écouter, même si je suis très sollicité en ce moment.
Ainsi depuis peu, je deviens assez fasciné par Lady Gaga, cette femme plus dégagée qu'engagée, dont je ne sais rien à part - glanée quelque part - l'information qu'elle aurait un homme dans chaque ville, élément tout à fait édifiant, et sans doute largement inventée pour affoler les gogos sensibles au marketing.
Il y a quelque chose de poignant dans cette musique rythmée, cette voix que je qualifierais d'alto de caractère, souvent bousculée de manière onirique, dirais-je, par un effet voicoder tout à fait fantasmatique. Comment ne pas s'émouvoir en l'entendre parler de sa tête de poker, ou rester de marbre devant l'envolée lyrique du refrain de "paparazzi", non loin de m'évoquer le "Couronnement de Popée" dans un sauna.
Intéressante aussi la scansion rythmique dans le refrain de "LoveGame", proche du "sprachgesang", et habilement syncopée, tandis que l'harmonie évolue d'une quarte en parallèle.
En conclusion, je me doigt, enfin, je me dois quand même, pour être objectif, de condamner avec la plus grande fermeté une attitude parfois bling-bling dans toutes ces histoires de gens riches, un peu sensuels et libidineux, ce qui, en période de crise mondiale, pourrait paraitre un peu déplacé.
Bon sang si vous croyez que c'est toujours rigolo de penser avec sa bite.